Les fresques murales dévoilées lors de la 9e édition de CasaMouja 2024 qui s’est déroulée de août à octobre derniers prouvent incontestablement que les artistes-dessinateurs en herbe ont du potentiel créatif et artistique à revendre ! Leurs empreintes ont égayé les bâtiments emblématiques de la capitale économique marocaine.
Au grand bonheur des Casablancais, CasaMouja 2024, qui a soufflé sa neuvième bougie cette année, s’est vraiment surpassée ! En effet, lors de cette édition, placée sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et initiée par Casablanca Events et Animation, de jeunes artistes ont pu collaborer de concert pour créer de fresques gigantesques qui n’ont rien à envier aux oeuvres d’art.
Ainsi, ces créations, qui rendent hommage au street art, ont su apporter une touche chic avec pointe de raffinement et d’élégance dans plusieurs artères de Casablanca. Entre les mois d’août et de octobre 2024, ces jeunes artistes ont exécuté avec brio des fresques véhiculant des valeurs de civisme, de solidarité, d’intégrité, de patriotisme, de tolérance et de paix dans l’espace public.
« Ces créations, au nombre d’une dizaine de fresques murales, offrent des environnements propices à l’interaction et à l’admiration, enrichissant l’expérience de promenade et de circulation sur la voie publique », explique-t-on du côté des organisateurs, notant que chacune de ces fresques raconte une histoire et transmet un message fort, invitant les passants à réfléchir sur le rôle de l’art et les différentes problématiques qui préoccupent la société.
Le street art, un transmetteur de valeurs communes
Les neuf artistes en herbe qui ont réalisé ces dix fresques fantastiques sont :
Hamza Bendarham, alias Ben, a créé deux fresques mettant en avant l’importance de la protection de l’environnement et le dialogue intergénérationnel.
Said Sabbah, connu sous le nom de Dais, a réalisé une œuvre symbolisant l’unité et la solidarité, avec des mains entrelacées représentant l’interdépendance humaine.
Ayoub Dadouche, alias Afrofatcap, a peint une fresque illustrant l’entraide entre générations, montrant une jeune femme aidant une aînée à traverser la rue.
Fabián Bravo Guerrero, surnommé Kato, a apporté une touche internationale avec sa fresque qui mêle éléments symboliques et culturels, notamment des hirondelles et des motifs inspirés de la mosquée Hassan II. Cette œuvre a été reconnue mondialement puisqu’elle a décroché la 2e place dans le classement « BEST OF OCTOBER TOP 3 » établi par Street Art Cities, une plateforme dédiée à la promotion du street art à travers le monde.
Amine Hajila, connu sous le pseudonyme Brush, a opté pour deux fresques : l’une en trompe-l’œil représentant des arches traditionnelles marocaines et des mains se rejoignant, et l’autre intitulée « Le Souffle de Casablanca », mettant en scène des mains dorées tendues vers des oiseaux en vol.
Hicham Ismaili Alaoui, alias Sika, a peint une fresque représentant une femme marocaine en habit traditionnel, symbolisant la simplicité et la beauté de la vie dans le temps à la médina.
Majid El Bahar a créé une fresque représentant un phare majestueux sur une falaise, accompagné de mouettes en vol, symbolisant la liberté et la sérénité.
Salma El Ouardi et Oussama Ait Taleb ont collaboré sur une fresque fusionnant des éléments traditionnels marocains et des objets du quotidien, animée par des couleurs vibrantes et contrastées.
Cette année, la neuvième édition de CasaMouja, a fêté en grande pompe les valeurs citoyennes à travers des œuvres engagées et inspirantes, témoignant de la force du Street Art comme moyen d’expression et de sensibilisation, et invitant, au passage, chaque Casablancais à participer à la construction d’une société plus responsable, solidaire et respectueuse de l’environnement où chacun peut s’épanouir.
Pour mémoire, Casamouja, depuis sa création en 2017, s’attache à redéfinir le paysage urbain de Casablanca, transformant les murs de la ville en vecteurs d’expression pour des artistes locaux et internationaux. Cette initiative vise à faire rayonner la culture marocaine, en illustrant le potentiel de l’art de rue à sensibiliser le public aux enjeux contemporains.