Malgré les instructions claires et nettes du plan Halieutis et en dépit des recommandations de la FAO concernant la gestion de la pêche maritime au niveau mondial, le secteur au Maroc bat de l’aile à cause de rixes à fleurets mouchetés…
Troublante lapalissade. Même si tous les ingrédients sont réunis pour livrer un pan vital pour le Maroc, en l’occurrence l’objectif primordial du plan Halieutis qui est de faire de ce secteur un moteur de croissance de l’économie marocaine, le secteur de la pêche maritime connait une situation très alambiquée requérant une intervention imminente et urgente.
En attendant, il serait intéressant de savoir comment la situation s’est dégradée à ce point alors que les objectifs du plan Halieutis à atteindre sont clairs comme de l’eau de roche : Protection et pérennité des espèces vulnérables et exposées à la surpêche ; procurer une bonne visibilité aux acteurs économiques et professionnels pour conforter et stimuler leurs investissements ainsi que la responsabilisation des opérateurs et ce, à travers notamment la mise en œuvre de plusieurs projets dont les Plans d’aménagement des pêcheries. Aussi, parmi les exemples de plans d’aménagement, il y a, entre autres, l’instauration de quotas de pêche (TAC) et la fixation du zoning.
Les recommandations de la FAO balayées d’un revers de main
Lors de la première session du Sous-Comité de la gestion des pêches du Comité des pêches de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) qui s’est tenue en janvier dernier, l’on a insisté sur l’importance d’une gestion efficace des pêches s’agissant d’assurer la durabilité du secteur et l’on a également indiqué qu’il était nécessaire de mieux comprendre comment les pêches sont gérées dans le monde entier et comment elles évoluent au fil du temps, ainsi que les défis et les possibilités relatifs aux systèmes de gestion adaptés aux différents contextes et les améliorations qu’il serait possible d’y apporter… L’on s’est aussi penché sur le fait de réfléchir à des moyens d’aligner encore davantage l’effort de pêche sur les ressources marines disponibles, tout en prenant dûment en considération les dimensions sociales;…
Constat patent, on aurait pu croire que les avancées incontestables suite au plan halieutis et aux recommandations de la FAO allaient sonner le glas des pratiques obtuses qui provoquent des guerres ouvertes de périmètres au sein de la gouvernance à couteaux tirés. Mais c’est tout le contraire.
Constat corroboré par des dysfonctionnements très préoccupants qui subsistent, qui vont dans le sens contraire des règles censées fixer le rôle des institutions encadrant le secteur et in fine, qui laisse place à une anarchie pernicieuse. D’aucuns savent pertinemment pourtant que cet état de fait met en péril les acquis de la politique d’aménagement des pêcheries issue de la mise en œuvre du plan Halieutis! A bon entendeur.


