Tandis que l’OMS rassure et appelle à ne pas s’alarmer quant au nouveau virus en Chine, plusieurs spécialistes de la santé rappellent que l’organisation s’est plantée, il y a 5 ans de cela, en ne prenant pas au sérieux le coronavirus qui deviendra une pandémie, la première crise sanitaire mondiale de notre époque.
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a rassuré que la récente augmentation des cas de maladies respiratoires causées par le métapneumovirus humain (HMPV) en Chine ne justifie pas une alarme générale. Selon le Dr Margaret Harris, porte-parole de l’OMS, les niveaux d’infections respiratoires signalés en Chine sont dans la fourchette habituelle pour la saison hivernale et le taux d’utilisation des hôpitaux est même inférieur à celui de l’année dernière.
« Le HMPV n’est pas un nouveau virus, mais il a été découvert pour la première fois en 2001. Il provoque des symptômes respiratoires similaires à ceux du rhume, comme la toux, la respiration sifflante et le mal de gorge », explique-t-elle, précisant que les plus jeunes, les plus âgés et les personnes immunodéprimées sont les plus exposés.
Pour prévenir la propagation de la maladie, l’OMS recommande ainsi de rester chez soi lorsqu’on est malade, de porter un masque dans les endroits bondés, d’améliorer la ventilation, de se laver régulièrement les mains, de se faire vacciner selon les recommandations médicales, notant que le risque de grippe aviaire reste faible et que les personnes travaillant dans les industries animales doivent être mieux protégées.
En effet, d’après l’agence sanitaire mondiale de l’ONU, le virus H5N1 responsable de la maladie ne circulerait pas chez l’homme, mais s’introduirait chez les humains qui sont exposés à la volaille ou au bétail laitier. Selon les autorités sanitaires, l’homme qui a succombé à la maladie en Louisiane avait plus de 65 ans, avait été exposé à des poulets et à des oiseaux sauvages et souffrait apparemment de problèmes de santé sous-jacents.
L’OMS, est-elle sûre, cette fois-ci ?
Ceci étant, ces éléments ne sont pas assez suffisants pour rassurer bon nombre de spécialistes de la santé. Ces derniers ont rappelé à Freenews.ma qu’à la toute fin de 2019, cinq ans jour pour jour, les autorités chinoises ont fait savoir qu’une forme de pneumonie inconnue a été identifiée à Wuhan et qu’il s’agirait d’une maladie à coronavirus, que l’on appellera la covid-19, qui se répand graduellement avant de faire une première victime, un Chinois de 61 ans, le 11 janvier 2020.
« Donc, même si les autorités sanitaires chinoises diffusent cette information, l’OMS n’avait pas pris cette menace au sérieux. Ce n’est que quand la crise devient même mondiale avec d’autres cas détectés à l’extérieur de la Chine, notamment en Thaïlande, Corée du Sud, États-Unis,…que l’Organisation, censée veiller au grain dans le monde entier, a daigné qualifier la situation d’urgence internationale à la fin de janvier 2020. Mais c’était déjà, hélas, trop tard… », regrettent-ils, espérant que ce virus actuel ne soit pas aussi offensif et destructeur que le coronavirus !!!